"La recherche fugace du temps qui passe." Andy Rankin

jeudi 21 juillet 2011

Au plaisir de lire.

Me voilà en vacances depuis déjà deux semaines, avec le baccalauréat anticipé en poche et quelques livres déjà lus, je suis tellement heureux !

J'ai terminé en Juin dernier (fin du mois) un roman de Balzac, Le Médecin de Campagne.
Je ne pourrais dire que ce livre est un roman, c'est plutôt un compilé de petits récits mis bouts à bouts et qui constituent ensemble un roman avec une histoire, des personnages et une intrigue florissante.
Ces récits furent captivants. Ils racontent, - avec la vivacité bien connue de Balzac -, sans trop d'artifices et de descriptions (chose rare mais parfois appréciable), le fleurissement économique, culturel et social d'un village, autrefois, misérable, naïf et superstitieux. Peu à peu, le village devient ville grâce à un curé, dénommé Benassis qui a fermement décidé de mener à bien un projet qui lui-même, Benassis l'espère, sera le fleuron et la fierté de toute la région (près de Grenoble). 

Un capitaine de l'armée vient quérir Benassis pour soigner son fils d'une maladie mystérieuse, Benassis étant également médecin (d'où le titre...) réputé pour ses miraculeuses guérisons. Dans le cadre de cette rencontre, le curé Benassis lui fait le récit palpitant de cette histoire usant de nombreuses analepses. 

Finalement, après son long récit ponctué de pauses mettant un scène des situations plus romanesques et qui actualisent l'histoire, le capitaine envoie son enfant au médecin qui l'aidera à devenir un homme. Quelques mois plus tard, le fils du capitaine est fort comme un héros, mais triste circonstance, Benassis meurt après la lecture d'une lettre mystérieuse dont le contenu ne nous sera pas révélé.
Cette dernière péripétie de l'histoire fit couler des larmes, cela faisait fort longtemps qu'un roman ne m'avait tant ému, après l'Assommoir ou Germinal ou encore Le père Goriot. Un véritable coup de cœur littéraire (sachant que j'alimente une rubrique littéraire dans un journal lycéen).

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Sinon la génèse de mon roman avance et tout semble bien se tenir, la seule chose sur laquelle je bute est la peur de ne pas trouver les mots pour exprimer une pensée, une idée, ou pour représenter concrètement quelque chose et afin de l'exposer face au lecteur de la manière la plus exacte, -la plus réaliste possible-.

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D'autre part, au niveau de mes lectures, j'ai enchaîné sur Le journal d'Anne Frank (fortes émotions aussi), Dom Juan de notre ILLUSTRE Molière, Une Vie de Maupassant (des émotions, d'autres larmes, un nouveau coup de cœur littéraire !), une relecture de classe de troisième du livre autobiographique de Fred Uhlman, L'ami retrouvé (un classique des classiques dans la littérature XXème... et acheté pas cher). 

Et j'ai fini par La Chatte de Colette, le premier roman que je lis de cette auteure, qui fut pour moi très facile à lire mais dont la tournure de phrase et le sens que celles-ci renfermaient était assez ambigu sur certains passages.
Bien que le sujet de "la chatte" fut pour moi assez nouveau, puisque les romans du XIXème siècle se basent sur le vivant des hommes à travers leur société et non autour d'animaux. Mais on peut aussi penser à la connivence entre un animal domestique et son maître. 
Comme ici, entre Saha (la chatte) et Alain (son maître) mais dont la femme est jalouse de cet animal, - ce qui pimentera quelque peu l'intrigue -, quelques temps après leurs fiançailles.

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Pour respecter une affreuse liste scolaire, je me suis mis à lire le troisième tome des Mémoires de Guerre  de notre cher Général de Gaulle. Quand j'ai amorcé la lecture, j'étais dans un brouillard épais. Les chiffres, les noms, tout cet exposé de la situation d'après-guerre de la France et des français a presque failli réduire mon appétence si forte pour ce livre au néant. Mais en lisant de plus en plus et en accédant au chapitre suivant (Le Rang suivant La Libération), le ciel de mes lectures s'est instantanément éclairci ! Et pour cause, on parle des Russes, de la Russie !
IL FAUT ALORS que je vous avoue quelque chose, sans avoir encore lu un seul livre appartenant à la littérature russe (à part, bien sûr, les petites nouvelles de Nicolas Gogol), je suis déjà absolument curieux et très ambitieux de lire Guerre et Paix de Tolstoï. Oui !

Et ce depuis, qu'un jour, lorsque je vagabondais à travers les rayons d'une librairie proposant une foule de livres d'occasion, mes yeux tombèrent sur les deux tomes du célèbre roman de Tolstoï, en parfait état et pour une somme raisonnable. Cela éveilla en moi quelque chose qui chaque jour prit une ampleur, une place. Pourtant, je ne les ai pas achetés, mais je reviendrai et cette fois ma décision sera BIEN prise... !

De plus, j'ai "découvert" Dostoïevski, avec son Crime et Châtiment, qui,- il paraît - est remarquable. D'ailleurs le synopsis me donne envie de le lire, autant que celui de Guerre et Paix qui relate la campagne de Russie de Napoléon. 

Je suis en tout cas très excité, et je me sentirai tout aise quand je lirais et quand j'aurai fini de lire Guerre et Paix. Enfin... au moins celui-là (et Anna Karénine, me dites-vous ?). Je prévois des débuts de lecture à la fin du mois d'Août, 'Si Dieu le veux' (parole d'un athée).