"La recherche fugace du temps qui passe." Andy Rankin

dimanche 17 octobre 2010

Dernières lueurs.

Nous voilà à la fin des beaux jours, le soleil s'estompe et ses lueurs sont fades et jaunies par l'automne, les arbres de dépouillent, les paysages se ternissent peu à peu, le froid revient à grand pas (il ne nous manquait guère) et déjà on observe cette étrange décrépitude de la nature qui rend notre vie morose, morne et triste à la fois et pour arranger le tout, les ménages allument pour la toute première fois de cette fin d'année, après cet été si bon et revigorant dans nos moeurs, la cheminée s'exclame en quelques flammes afin que nos yeux, maintenant si tristes et dénués se chauffent et se souviennent de ce soleil. Le tout puissant est ainsi réincarné dans ces quelques braises d'où s'échappe des langues brûlantes, orange et jaune le tout crépitant et d'où émane une chaleur dont le goût nous avait échappé. Sentez dans l'air la douce fumée mêlée à la soupe de votre diner, respirez cet air si splendide et remplira vos vies les mois prochains. Réintégrez-vous dans ce silence hivernal, dans cette température étouffante propre aux jours courts et aux nuits longues. Cet éloge de la vie de maison en attendant l'hiver est une réalité, il faut s'habituer à cette ambiance de décadence, où le temps ne nous permet plus de nous balader tranquillement sous le soleil après huit heures du soir, de sortir dehors en n'ayant endossé que pour habit, un teeshirt et un short. L'automne nous prépare à l'hiver, nous engraissons notre corps d'étoffes afin de le garder au chaud et d'éviter les morsures du froid. Nous somme lourds par tout ces vêtements et l'air extérieur et aussi lourd que nous-même. Tout semble alors ralentir, nous restons enfermés pendant des jours dans nos masures, terrés tels les ours dans leur nid attendant le renouveau. Notre vie s'organise alors autour de la table, chaque repas pris est comme un moment où chacun se régénère, reprend des forces. D'ailleurs notre ventre réclame plus qu'en été, en effet, ce dernier et comme violenté de crampes par les griffes puissantes et glaçantes des méfaits du terrible froid. Mais malgré tout ces tracas, nous pouvons enfin goûter à nouveau des joies de l'hiver, lire auprès du feu, après une longue journée de travail, dormir plus longtemps pour les adeptes de la grasse matinée, se désaltérer avec un bon chocolat chaud, une tisane ou déguster encore un café dans cette ambiance si douce des soirs d'hiver. Ranger sa maison, passer de longues soirées devant son logiciel de conversation instantanée avec des amis, s'évertuer à faire des crêpes ou encore un beau et gras gâteau au chocolat. Bref, vivre en hiver, c'est aussi vivre autrement durant une période de l'année malgré tous les déboires que peut apporter ces saisons noires et sombres.

Désormais et depuis déjà très longtemps, je décrète qu'il n'y a que les nuits qui se ressemblent. Toujours noires de noires.