mercredi 26 mai 2010
Un peu de bonheur
lundi 17 mai 2010
6 Juin 1944
Celui-ci, se désintégra sous l'explosion. Ce qui propulsa loin autour, les soldats qui se trouvaient à bord. Un d'entre eux s'écrasa dans notre transporteur, le corps fut très rapidement mis de côté. Les portes s'ouvraient, le commandant hurla "A l'assaut !". Et tel des moutons de Panurge, nous le suivîmes, les quatre premiers soldats qui s'expulsèrent de l'embarcation tombèrent immédiatement sous le déluge de balles qu'on leur avait infligé. Le soldat, alors, pris son courage par les mains et par les pieds et s'enfonça dans l'eau sur le sol inconnu. Les Britanniques étaient déjà arrivés et on les voyait sur le bord du front. Ils semblaient fortement affaiblis. Comme tout le monde, il se protégeait grâce à de drôles de pylônes croisés en X. Dès que les germaniques rechargeaient leur batterie de balles, le soldat se précipitait un peu plus prêt des alliés en se protégeant toujours par ces édifices d'acier. Quelques uns de ses acolytes tentaient de neutraliser les mitrailleurs à l'aide de leurs fusils longue portée, mais c'était en vain. Les allemands renouvelaient sans cesse leur personnel aux mitrailleuses. Pendant près d'une heure notre soldat avança en travers de la plage pour atteindre les abords des dunes blanches. Il fut l'un des seuls survivants de sa division après cet obstacle spectaculaire. Les mitrailleuses crachaient leurs balles sur ce désert tâché de hauts morceaux en métal. Un médecin soigna notre soldat sommairement. Le combat avait été rude, les corps jonchaient le sol mou par centaines. Le commandant était tombé. Avec une autre équipe, il allait tenter de prendre les deux bunkers, ceux qui lançaient sur ce paysage pittoresque leur pluie de projectiles mortels. Afin de servir son pays et ceux de ses alliés pour l'honneur et la gloire de sa grande patrie, pour l'histoire de l'humanité, il accomplirait avec acharnement sa mission, la mission Overlord, comme l'avait déclaré le haut lieutenant.
(Que le nazisme soit éteint à jamais...)
dimanche 9 mai 2010
Vengeance !
Ce n'est pas la meilleure saison pour le beau-gosse littéraire. Lui qui se plaît à lire sur la plage, tard le soir sous le soleil. Qui, dès la moindre lueur de soleil, couvre ses yeux de lunettes stylées qui affirment un style à part, bien compris par le cher Victor Hugo. Les littéraires ne sont pas des êtres aussi renfermés et cloués dans leur livres et leurs idées archaïques ! Les littéraires - où le bon côté de la force -, eux, sont certainement les plus évolués par rapport à leur principal rival*. Qui est-ce qui a entamé une guerre avec l'état en 1830 ? Ce n'est pas notre ami Victor, avec son excellente pièce Hernani ? Ou encore Corneille avec son Cid ? Et puis... quand les rivaux* disent : "Les films sont bien meilleurs que les livres !"; je leur répond, de mon vivant littéraire, étant jeune est dévoué, que les livres sont incomparables et irremplaçables. Ce sont les reliques, les sources premières pour les films. La sortie en salle d'un long métrage n'est que la réactualisation implicite ou explicite (s'il s'agit d'une adaptation) d'un livre. Tout à ses sources. Et puis, quand nos rivaux* seront capables d'écrire un texte correctement sans faire de fautes avec un style d'écriture inouï, des termes puissants et une envie euphorique de la part de leurs lecteurs de bien lire leurs chiffons ; alors là, ils pourront se tenir prêts pour nous attaquer aux javelots et aux hallebardes ! Mais pour l'instant, tout reste à faire et pour atteindre un tel but, il faudrait probablement se tenir à l'échelle de la naissance de la vie sur terre, soit quelques millions voire milliards d'années avant que ce prodige ce réalise enfin. Nous littéraires, sommes les maîtres incontestés. Seulement, étant minoritaires dans cette société (qui se détériore au niveau de sa langue vernaculaire, par ailleurs), où les rivaux* nous écrasent de leur main impartiale, nous ne pouvons pas lancer la révolution et sommes contraints à vivre encaissés.
Un amour de littéraire, une horreur rivale*.
* : Nous avons remplacé certains substantifs pour ne pas citer les traitres de notre société.
mercredi 5 mai 2010
Plainte au temps gris.
Chaque matin, vers sept heures, je consulte le baromètre, et souvent, la tendance est mauvaise et je soupire longuement et je résiste à m'assoupir par ce temps de latence. Je ne suis pas blasphématoire, alors pourquoi me punir de cette nature déchirante. La religion ne vaut rien ! Je m'en retourne les poches et je la laisse tomber, pour que de mon pied, je puis l'écraser à ma guise dans des crissements aigus. On dit que la pluie tranquillise les mœurs, pour ma part, c'est bien le contraire qui se manifeste. Je ne peux vivre sans lumière, ma vie réside dans la joie de vivre et dans la vivacité, mais l'élément clef est bel et bien le Soleil, notre vrai dieu. Ô divin Soleil, majestueux comme les volcans qui rougissent, vénérable comme les philosophes, ardent comme l'orateur. Source du littéraire que je souhaite m'approprier. Sous tes rayons, mon corps s'abaisse bien bas et je ne m'adonne pas à être plus haut que ta température déjà si excessive. Je conjure la planète de chasser ces ténèbres impétueux et de laisser courir le ciel bleu sur toute la surface du ciel, si vaste, si grand.
lundi 3 mai 2010
L'infirmière de nuit.
Tous les jours, et sans relâche, elle quittait sa famille aux alentours de vingt et une heures, montait dans sa voiture, démarrait, partait jusqu’à l’Hôpital de la ville pour reprendre son service. Toute la nuit, elle s’occupait des patients tassés dans ces pauvres chambres. Souvent, elle s’asseyait dans la pièce réservée au personnel et soupirant doucement, elle fixait la monotone trotteuse de la pendule indiquant les heures tardives. Ses collègues faisaient de même et c’était toute une petite bande triste qui travaillait pendant que d’autres dormaient profondément. « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », cette expression, pourtant si célèbre, ne leur convenait guère. Certains se plaignaient de ces horaires atroces qu’on leur avait infligés. D’autres calmes, ne se laissaient pas entendre et travaillaient sans parler, mais ne pensaient pas moins à cette polémique. L’infirmière évoluait donc dans les couloirs et dans l’odeur fétide de l’immense hôpital. Elle surveillait les nuits, aidait quelques patients réticents au sommeil, améliorait le confort de certains, soignait les nouveaux venus, bref., elle était au service de cette petite communauté qui n’était pas au paroxysme de sa forme physique.
Et ce sont dans les ténèbres de cette lourde nuit qu’elle travaillait, seulement l’été, où elle pouvait apercevoir le soleil couchant ou levant, c’était toujours plus agréable que l’atroce hiver. Et vers sept heures du matin, elle débauchait, en faisait le chemin inverse avec sa voiture, elle rentrait chez elle, réveillait ses drôles et les emmenait à leur école. Avant de revenir et, sur son lit, de sombrer dans un profond sommeil, sous le merveilleux soleil matinal.
Après une nuit d'hôpital dans la pénombre des lumières artificielles.