"La recherche fugace du temps qui passe." Andy Rankin

dimanche 16 janvier 2011

Une nouvelle année.

Le souffle quasi normal de Janvier, lorsque les mois renaissent et que le soleil reparaît que l'angoisse d'un temps précieux recommence. Je me laissai transporter comme d'habitude vers les plates bandes de mon lycée, sorte d'usine où les ouvriers sortent et rentrent en cours suivant scrupuleusement un protocole attribué au début de leur année scolaire. Le travail prime tous ceux qui suent moralement. Encore des heures qui passent sans s'arrêter. C'est le temps qui nous donne l'espoir de vivre en paix. Le soleil et la pluie s'enchaînent comme si de rien n'était. La vie frappe du pied sur le carreau déjà bien poli de la ville. Le ciel est gris et bleu, la lune rythme nos nuits ténébreuses qui commencent aux alentours des vêpres.

Chacun essaye de vivre, découvre de nouvelles occupations, en poursuivent d'autres, les renouvellent. Chacun tente de remplir le temps qui lui est accordé.  Chacun vit comme il peut, comme il veut. Je regardais cette populace qui se mouvait avec palpitation dans ce pauvre chef-lieu de département, qui l'hiver donne envie de pleurer mais qui au printemps exhale de toute sa force, de toute sa puissance ces odeurs qui nous rendent complètements ivres de vivre correctement. Certains travaillent dur encore sous l'arrivée des beaux-jours. Ces ouvriers que l'on oublie mais qui chaque jour suent pour concevoir notre avenir. Nous, nous qui travaillons avec nos têtes, nous nous jetons à la suite de ces travaux manuels, nous usons leurs conceptions.